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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 09:24

Petite anthologie de "Contes à boire sans modération" !
De l’art de boire à la tétine, des cidres à la bière et à l’eau, du vin aux remontants exceptionnels... toutes les manières et breuvages d’Europe (et pas que !) y sont exposés.
Ce livre rassemble surtout des histoires, du monde entier, souvent drôles (et aussi quelques comptines, chansons, ou expressions)... La boisson y est au cœur du récit et des mots, qu'elle soit occasionnelle ou festive, réelle ou fantasmée, alcoolisée ou sobre.
Une compilation de plus de 70 textes choisis, gardant volontairement la diversité des styles d'écriture des collecteurs et autres passeurs de rêves mis à contribution, qu'ils soient Bretons comme la plupart, ou d'un peu partout sur terre ! J’ai également fait place à quelques propos collectés par moi-même auprès de porteurs de traditions oralisées de la fin du 20ème siècle à ce 21ème !
Aperçu (sommaire) du "menu" des réjouissances
    • 1- De l'art de boire !
    • 2- Il n'est donc pas bon mon cidre ? !...
    • 3- Que fermente la bière !
    • 4- Ah l'eau...
    • 5- Vin, jus de la treille, dive boisson
    • 6- "remontants" & toniques d'exception
    • 7- Exercices spiritueux

J'en parle complémentairement ici : http://contes-et-merveilles.com/news.php

Accès direct sur le site éditeur : http://www.editions-goater.org/livre/contes-a-boire-sans-moderation/

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 09:01
19 mai : saint Yves

saint Yves nous est précisément connu par les dépositions des témoins à son procès de canonisation en 1330, seulement 27 ans après sa mort. Tout, avec les noms et professions des témoins, les noms des notaires qui enregistraient les témoignages et ceux des interprètes pour le breton, et les questions des juges instructeurs.

  • Yves Hélori de Kermartin est né au Minihy de Tréguier le 17 octobre 1253 [règne de Saint Louis].

  • Il est mort là, à 2 km de Tréguier, « tout cassé et usé », à 50 ans, le 19 mai 1303.

Ses parents, petits nobles bretons comme il y en avait tant,

  • l'envoyèrent, à 14 ans, faire l'Université de Paris pendant 10 ans, en lettres, en droit, puis en théologie.

  • Il fit ensuite 2 années de droit civil à Orléans, où l'accompagnait encore Jean de Kerc'hoz, qui à 90 ans est toujours là pour témoigner au fameux procès : "je l'ai connu depuis son enfance"

C'est l'époque où l'Eglise influe en adoucissant les coutumes, par son droit appelé "canonique". Yves Hélori est appelé par l'évêque de Rennes, à tenir les fonctions de Juge d'Église, autrement dit "Official", de 1280 à 1284.

  • Il prend en pitié deux orphelins qu'il loge chez lui

  • Une affaire opposant un aubergiste à un mendiant, accusé d'avoir été pris à rôder autour des cuisines ; comme l'aubergiste ne peut l'accuser d'avoir volé de la nourriture, il l'accuse de se nourrir des odeurs de sa cuisine… Yves Héloury prend quelques pièces dans sa bourse et les jette sur la table devant lui ; l'aubergiste tend la main pour les prendre mais saint Yves retient sa main. L'aubergiste s'exclame : "c'est à moi". Yves lui répond "ah non ! le son paye l'odeur, à cet homme l'odeur de ta cuisine, à toi le son de ces pièces !".

L'évêque lui paye un cheval pour son voyage de retour en Trégor, mais à peine sorti de Rennes, il vend son cheval et donne l'argent aux pauvres et continue à pied.

Ordonné prêtre et recteur par l'évêque de Tréguier, il est également

  • Juge au Tribunal de l'Évéché, l'Officialité,

  • en même temps qu'il pouvait défendre comme Avocat des justiciables devant toutes les autres juridictions féodales ou royales.

Il acceptait donc de plaider pour les pauvres sans honoraires et allait jusqu'à demander aux auxiliaires de justice, notaires ou greffiers, de réduire leurs frais. "St Yves était avocat mais pas voleur, chose admirable pour le peuple !"

Il commence ses prédications itinérantes vers 1290, en breton, alors que ses prédécesseurs le faisaient en latin. Il lui est arrivé de prêcher 5 fois le même jour à des endroits différents. Il faisait tout le chemin à pied.

En 1293, il fonde sur son domaine de Kermartin une maison d'accueil pour les pauvres. Il abandonne sa fonction d'official vers 1298 pour se consacrer entièrement à ses prédications et aux démunis.

  • Recteur, il fait donner à des pauvres le peu de pain qui restait au presbytère, on en coupa assez pour que tout le monde en ait à sa faim. Au grand étonnement du vicaire qui s'était fait mettre un morceau de côté.

    • Il donna un jour, à des pauvres affamés, son blé à couper avant qu'il ne soit mûr

    • et, à d'autres qui avaient froid, ses taillis avant qu'ils ne soient poussés.

  • Son manoir voit défiler jusqu'à 200 malades et vagabonds par jour, qu'il habille, loge, nourrit à sa table.

  • Il dort à même le sol, se contente de pain et d'eau.

  • le jour de Pâques il ne mangeait que deux œufs

À son tombeau les guérisons fleurissaient... 18 résurrections de morts !

Moins de 50 ans après sa mort, le pape Clément VI lui accorde la sainteté, en 1347.

Il est habituellement représenté

  • habillé en juge, entre le riche et le pauvre.

    • sac de procès à la main, car on écrivait les actes, roulés ensuite dans un sac.

    • et un parchemin dans l'autre, qui rappelle sa charge de juge ecclésiastique.

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 08:59
Saint Yves en Paradis

Dr Alfred FOUQUET, Légendes, Contes et Chansons populaires du Morbihan, 1857, p. 102

Dès que saint Yves fut mort, il monta, bien entendu, tout droit au ciel et alla frapper à l'huis du paradis.

— Qui va là, dit saint Pierre, et que voulez-vous ?

— Parbleu, dit saint Yves, vous me la donnez belle ; quand on frappe à une porte, apparemment que c'est pour entrer.

— Pour entrer, c'est bientôt dit, grommela saint Pierre, mais tout le monde n'entre pas ici comme au cabaret... que faisiez-vous là-bas, de votre vivant ?

— J'étais avocat ! ! ! répondit saint Yves.

— Avocat ! ! ! reprit saint Pierre, vous vous trompez de porte, mon ami, allez frapper ailleurs et laissez-nous en paix, et il ferma lestement le battant qu'il avait entr'ouvert.

— Mais écoutez donc, dit le saint de Tréguier, je ne suis pas avocat comme les autres, moi ; je suis avocat des pauvres, et la charité doit me faire ouvrir cette porte...

— Laissez-moi donc tranquille, riposta aigrement saint Pierre, à travers le guichet, allez-vous me faire croire, par hasard, que les pauvres peuvent avoir des procès ?...

Et au lieu d'un tour de clef, il en donna deux à sa porte.

Saint Yves restait là, fort déconcerté, quand, par bonheur pour lui, arriva une religieuse de son pays qui venait de mourir en odeur de sainteté, et à laquelle saint Yves s'empressa de conter sa fâcheuse aventure.

— Pas possible, dit la religieuse ; on ne peut fermer la porte du paradis à un saint homme comme vous : il faut qu'il y ait méprise ; nous allons voir.

Et aussitôt la sœur frappa discrètement à la porte.

— Qu'y a-t-il encore ? dit saint Pierre, en mettant l'œil au guichet...

— C'est moi, mon frère, répondit la religieuse : ouvrez-moi, s'il vous plaît, ainsi qu'au bon saint Yves, qui se morfond là depuis longtemps.

Monsieur est avocat, dit saint Pierre, et j'ai l'ordre de ne pas ouvrir aux avocats.

— Mais vous faites erreur, mon cher frère, reprit la religieuse ; saint Yves n'est point un avocat de profession ; et s'il a plaidé quelquefois, c'est par pure bonté : c'est un saint prêtre plein de mérites devant Dieu et devant les hommes, et qui devrait avoir au ciel une des meilleures places...

— Eh ! que ne disait-il ça, tout d'abord ? Je ne lui aurais pas fait affront, car j'avais ordre d'ouvrir à saint Yves, prêtre. Allons, passez, et dépêchez-vous...

À peine introduit au ciel, saint Yves chercha à bien se caser. Il eût pu se mettre au banc des curés ; mais il y avait là trop peu de places vides ; avec ça que les curés étaient tous un peu replets. Il aima mieux descendre au banc des avocats, où il n'y avait personne, et où, par conséquent, il pouvait se prélasser à l'aise.

La sœur, au contraire, se rendit immédiatement au banc des religieuses ; mais elle ne put y trouver la plus petite place... Saint Yves, voyant son embarras, lui fit signe avec le doigt de venir à lui, et lui dit :

— Vous m'avez rendu un service dont je me trouve heureux de pouvoir m'acquitter : venez vous asseoir près de moi ; nous serons fort à l'aise, comme vous le voyez, et nous jaserons.

Pendant longtemps, le saint trégorais, tout occupé des splendeurs du paradis, resta la bouche close ; mais quand il eut satisfait ses yeux et ses oreilles, il commença, comme il se l'était proposé, à jaser avec la sœur. Il lui demanda des nouvelles du pays, de ses parents et de ses connaissances ; puis il se mit à lui raconter toute sa vie, et surtout ses beaux succès obtenus au barreau. Dans le feu de ses souvenirs, il voulut lui donner un échantillon de son éloquence, et lui débiter un de ses plus beaux plaidoyers ; mais il haussa si fort la voix qu'il donna à tous les saints des distractions, et appela sur lui l'attention de l'archange chargé de la police du paradis.

Cet archange vint aussitôt vers saint Yves, et le menaça de lui faire évacuer les lieux, s'il se permettait de pareilles incartades.

— Ah ! peste ! s'écria saint Yves, tout à son rôle d'avocat, je vous trouve plaisant, mon cher archange, quand vous le prenez sur ce ton !... Me mettre à la porte ! ! ! c'est plus facile à dire qu'à faire... Mais vous n'y pensez pas ; il y a là matière à procès pour cent ans au moins. Eh bien ! un procès soit ; nous plaiderons. D'abord, je vous fais observer que j'ai possession ; en second lieu, il y a prescription en ma faveur, et pour interrompre cette prescription, il faut citation en justice. Vous devez connaître le Code ; allons, voyons, où donc est votre huissier ?

— Ta ! ta ! ta ! quel train et que de paroles, dit l'archange. Je n'entends rien à votre grimoire ; mais puisqu'il faut un huissier pour vous faire entendre raison, je vais de suite vous en envoyer un.

Aussitôt l'archange se mit en quête d'un huissier, fouilla et refouilla avec soin tous les coins et recoins du paradis ; mais, ne pouvant y rencontrer l'ombre d'un huissier, force lui fut de laisser saint Yves où il était.

Seulement, pour préserver les saints contre les éclats de sa faconde, il fit dresser un nouveau banc pour les religieuses, y fit passer la sœur, et saint Yves, seul alors, resta coi.

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4 janvier 2016 1 04 /01 /janvier /2016 09:58

druidesses

Quelques vidéos donnant un aperçu de l'unité de cet art, au-delà de la diversité des langues, des cultures, et des styles personnels.

Surement il manque des gens et des "univers", c'est pourquoi je suis preneur de suggestions.
 


Yannick Jaulin a invité deux conteuses rock'n roll pour une soirée universelle où les histoires résonnent dans toutes les langues... http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=XAvNeCkGC8E
Jaulin dans une salle polyvalente : http://www.youtube.com/watch?v=U3lUNd22acE&feature=related

Elie Pennont (2014, Fort-de-France Martinique), grande formule d'intro, incluant des menteries : https://www.youtube.com/watch?v=0trsEFgSyeM

Alain Gaussel, Le rat qui mangea l'ours : http://www.youtube.com/watch?v=0jk_BO6t7lU&feature=related

version en langue des signes française par Marie Boccacio : http://www.youtube.com/watch?v=jsnuIFEY9a8&feature=related

Yves Pichon, du Huelgoat, conte l'histoire de Bilzig (AT 1525, Le fin voleur), extrait du film "Au coeur de l'Argoat" de André Voisin, diffusion le 24 septembre 1966

http://www.ina.fr/fresques/ouest-en-memoire/fiche-media/Region00743/yves-pichon.html

Pierre-Jakez Hélias : https://www.youtube.com/watch?v=LLh0G3-8MZc

Rémy Cochen, Bretagne : http://www.youtube.com/user/conteurbreton
Fiona Mc Leod, écossaise en Bretagne : http://www.youtube.com/watch?v=N8Ha18RPo_8&feature=autoplay&list=ULgs7p6pXp6e4&lf=mfu_in_order&playnext=1
Ozégan, l'Empluméor Baladin : http://www.dailymotion.com/video/x6c701_ozegan-lemplumeor-baladin
Albert Poulain, balade à Pont-Péan : http://www.youtube.com/watch?v=npNp3q2LOMA
sur scène à la Maison des Cultures du Monde, Paris : http://mcm.base-alexandrie.fr:8080/Record.htm?idlist=1&record=19108911124919261939#
Jean-Pierre Mathias, Rigagol et les trois fileuses : http://www.youtube.com/watch?v=7OoLhkcbKQI&feature=mfu_in_order&list=UL
Druidesses du Mont-Saint-Michel et marée à la vitesse d'un cheval au galop : https://www.youtube.com/watch?v=OUaocak4-T4

Ludovic Souliman, une fille vaut un garçon : http://www.youtube.com/watch?v=7cO2C620ZWw 

Joëlle Bély Promeneuse d'Histoires : http://www.youtube.com/watch?v=9ZyNl8vjM0c

Praline Gay-Para, Les deux cailloux : http://www.youtube.com/watch?v=pvQ4511kyGk&feature=related
Histoires de Dire 2009, Cagnes sur Mer, dont Michel Hindenoch, Aux innocents les mains pleines... : http://www.youtube.com/watch?v=ZdV8neFflSc&feature=related
Bruno Delasalle, Le chant de l'odyssée : http://www.youtube.com/watch?v=-25s97eVsMc&feature=related
Daniel L'Homond : http://www.youtube.com/watch?v=BYOUEEvgCkY&feature=related
Monsieur Mouch, crick&crack : http://www.youtube.com/watch?v=pTa2BjirDs8&feature=related

Claude Mastre parle de son métier : http://www.youtube.com/watch?v=lkVbFR34q38&feature=related

Polynésie
Céline Ripoll : http://www.youtube.com/watch?v=0ub8i3gf8rE

 

Inde

Patachitra du Bengale : conteurs ambulants chantant leurs rouleaux d'images
http://www.youtube.com/watch?v=XeKm5PuzS7o
http://www.youtube.com/watch?v=gQkoiZUyuT8&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=KcKoJaDNBpw

 

Chine

introductions
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Sagas_of_Storytelling/xiyouji/dai%20buzhang%20intro.wmv

http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Elements_of_performance/Ren%20Jitang%20Intro%202.wmv
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Sagas_of_Storytelling/shuihu/hui%20zhaolong%20intro.wmv
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Sagas_of_Storytelling/sanguo/Fei%20Li%20intro.wmv
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Sagas_of_Storytelling/sanguo/Gao%20Zaihua%20intro.wmv
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Elements_of_performance/Wang%20Xiaotang%20beginning.wmv

expressions
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/masters_and_disciples/Dai%20Buzhang%20face%20expressions.wmv

final
http://www.shuoshu.org/Chinese_Storytelling/Elements_of_performance/Wang%20Xiaotang%20ending.wmv

Japon

Pascal Mitsuru Guéran, Histoires au pays du soleil levant : https://vimeo.com/4596721

 

Kirghizistan
Les Akyn, conteurs épiques : http://www.youtube.com/watch?v=f4GB-nuV7Tc
Habdikarim : http://www.youtube.com/watch?v=QP-rm7eBOes&feature=related


Afrique, Côte d'Ivoire, Burkina-Faso, Sénégal,...
Pie Tshibanda, "un fou noir au pays des blancs" : http://www.youtube.com/watch?v=g9-S-HcVSOU&feature=related

Manfeï Obin : http://www.youtube.com/watch?v=vrt_xT8h6F4&feature=related

Issouf Coly, Comment le lièvre échappa à la hyène (langue baynunk, Sénégal) : http://www.youtube.com/watch?v=TIhRp0-etaA&feature=related

Robert Nana, La guêpe et le crapaud : http://www.youtube.com/watch?v=UXmcxBBuQl8&feature=related
Afrique bavarde, Il était une fois : http://www.youtube.com/watch?v=ULTpxPWvVSc&feature=related
Hamidou Savadogo (4 vidéos) : http://www.dailymotion.com/Savhamid
Taxi Conteur, les origines du monde à la façon africaine : http://vimeo.com/4593031
Abakar Adam Abbaye, Lac TCHAD : http://www.youtube.com/watch?v=W7Fz6N1cek0
Contes du Cameroun : http://archive.org/details/contes-afrique

Transmission des valeurs entre générations et frontières à Tsévié (sud du Togo) : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3E-SPxOYf7g
enfants conteurs au Sénégal : http://www.dailymotion.com/video/xvq9lo_enfants-conteurs_creation#.UNxS2ndvDTu
 

Méditerranée
Jihad Darwiche, Liban : http://www.youtube.com/watch?v=9rnAhLMUV2w&feature=related
L'art des Meddah : http://www.youtube.com/watch?v=hht5sszSsrk&feature=relmfu
Hayalicengiz "Meddah" : http://www.youtube.com/watch?v=5RtNNgalYoo&feature=related
Aziz-Bouslah, conteur oriental d'Algérie : http://www.youtube.com/watch?v=ce_LtkZjvks&feature=related
Mahi (Meslem Seddik, de Sidi-Bel-Abbès). Même si vous ne comprenez pas l'histoire regardez le conteur : assis, juste le haut du corps parle ! https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fAtz8OLC-B4#!
Sergio Diotti : http://www.youtube.com/watch?v=epfSuiZsQEQ&feature=mfu_in_order&list=UL
Marc Laberge à Reggio Emilia, Italie : http://www.youtube.com/watch?v=b0AAgFc4-YE&feature=mfu_in_order&list=UL

Nasr Eddin Hodja
Riahi Gadour : http://www.youtube.com/watch?NR=1&v=XHv5Zxjgutg
Belmakchouf : http://www.youtube.com/watch?v=WOr5F5sgRpI&feature=related
l'âne et l'idiot : http://vimeo.com/15885619
Nasreddin Hoca ve Hirsiz  : http://www.youtube.com/watch?NR=1&feature=fvwp&v=Hh_oknXVr6o

En español
Patricia Casas : http://www.youtube.com/watch?v=GEovx2WKCcI&feature=related
Carolina Rueda : http://www.youtube.com/watch?v=mMCSYVT-Gt4&feature=related
Festival Internacional de la oralidad, Barquisimeto Venezuela : http://www.youtube.com/watch?v=t-xszYKxPm8&feature=related
Concurso De Cuentos en Lengua de Señas : http://www.youtube.com/watch?v=UxMKYIqqYag&feature=related
ritual para contar un cuento : http://www.youtube.com/watch?v=yinl8kfRh7E&feature=related
Cuentacuentos : http://www.youtube.com/watch?v=SzfTN0gnN4Q&feature=related

Amériques, Etats-Unis, Martinique, Acadie, Québec

Jocelyn Bérubé : le conte et la musique traditionelle du Québec où vous l'attendez le moins au moment où vous l'attendez le moins : http://www.youtube.com/watch?v=SdOj0EOqnOs&feature=share
Diane Wolkstein : http://www.youtube.com/watch?v=r4YkySDF_Os&feature=autoplay&list=ULTQdIGEYWgO4&lf=mfu_in_order&playnext=7
Dominique Breau, La promesse, partie 1 : http://www.youtube.com/watch?v=5CxusMK2fwg&feature=related
Le poisson d'Avril : http://www.youtube.com/watch?v=SnAIWSi9xEs&feature=related
Fred Pellerin, L'Arracheuse de temps : http://www.youtube.com/watch?v=fqQ49yQpTzg&feature=related

Robert Bouthillier, les agapes du moine à l'eau de la claire fontaine : http://www.youtube.com/watch?v=QFZK0ugHgB8

Bernard Grondin, comment le ciel est devenu haut : http://www.youtube.com/watch?v=NB3YvKu5e2A

Danielle Brabant : http://www.youtube.com/watch?v=OiZHvN_1WQU&feature=autoplay&list=ULXqabqSdJf6A&lf=mfu_in_order&playnext=5

Michel Faubert, le passeur (celui qui cherchait sa chance, les 3 poils du diable) + le hurleur . déplaceur de borne + la fille aux mains coupées : https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Qr5XgPcNbRE#!

Denis Gadoury : http://www.youtube.com/watch?v=BZvCDqkvsw4&feature=autoplay&list=ULXLenHjDa3ck&lf=mfu_in_order&playnext=11
Mike Burns, d'origine irlandaise (conte les yeux fermés) : http://www.youtube.com/watch?v=Nw07fCqHJdQ&feature=related


Les équipes de Sorosoro ont collecté des récits du Gabon, du Guatemala ou d’ailleurs, dits en akélé, en punu ou en kaqchikel. Ecoutez par exemple la langue de cette femme qui conte les aventures de la hyène Tama, simplement en filant, assise devant le feu et entourée d'enfants, en langue menik, chez les Bedik du Sénégal : http://www.sorosoro.org/conte-bedik-n%C2%B02-les-aventures-de-la-hyene-tama
Plusieurs autres là : http://www.sorosoro.org/videos-thematiques-contes-et-recits

 

ProjectGrimm
Ce projet résulte d'une initiative internationale de conteurs européens, à l'occasion du bicentenaire de la première publication des Contes pour les enfants et la maison par Jacob et Wilhelm Grimm (1812), pour promouvoir l'oralité comme une forme d'art en Europe et dans le monde, créer un projet multiculturel pour des conteurs du monde entier, reliés par le patrimoine commun de ces contes, dans des projets bilingues et multilingues...
Aucun Breton ni Français parmi les 65 participants relevant de 11 autres pays d'Europe (dans plus de 12 langues dont le français) :

Espagnols (33, en incluant les conteurs de Catalogne et du Pays Basque, soit plus de la moitié des participants !!!),

Royaume-Uni (11, incluant les conteurs du Pays de Galles et d'Ecosse),

Allemagne (7), Pays-Bas (3), Autriche (3), Norvège (2), Italie (2), Hongrie (2), Suisse (1), Irlande (1), Danemark (1).
"L'Arbre qui monte jusqu'au ciel" (le fléau rapporté du ciel), en allemand : http://projectgrimm.blogspot.com/search/label/KHM_112

130 vidéos ici : http://www.youtube.com/watch?v=jj5RPaTGC34&feature=related

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 18:33
De la merveilleuse origine des craquelins

En complément d'une version vidéo que j'ai partagée à la Mission Bretonne, à Paris, le 16 décembre 2012 dans le cadre du festival "Contes et MerVeillent"... voici le texte d'Eugène Herpin, lequel suggère que sa fantaisie irait bien pour la période de Noël !...

C'était, il y a longtemps, longtemps. C'était, dans un des petits villages qui entourent le bourg de Pleurtuit. On était au 24 décembre. Il faisait grand froid, et depuis longtemps la neige enlinceulait toute la campagne.
Toute seule, au coin de son foyer, pleurait, à chaude larmes, la jolie Mar'Yvonnette !
Pauvre ! Pauvre Mar'Yvonnette ! C'était donc fini ! bien fini ! elle n'épouserait jamais Mar'Yvon, son bien-aimé. Et, pourquoi cela ? Parce que Mar'Yvon était trop pauvre ! Je vous le demande : est-ce que c'est donc une poignée d'écus, au fond d'un bas de laine, qui vraiment peut faire le bonheur ?
Et, cependant, le père de Mar'Yvonnette avait été bien catégorique. En partant pour la messe de minuit, dont le dernier son s'éteignait maintenant dans l'air bleu, criblé d'étoiles :
— Ma fille, avait-il dit à Mar'Yvonnette, je ne veux pas te mettre à chercher ton pain. Oh ! Je ne dis pas le contraire, Mar'Yvon est un honnête et bon gars. Mais, si dolent ! Que peut-il gagner dans sa journée ? À peine une douzaine de liards : juste de quoi ne pas périr de faim ! C'est donc bien décidé ! Quand, après la messe de minuit, il va venir savoir sa réponse, tu auras soin, suivant la coutume du village, de piquer debout, les tisons éteints, tout autour du feu que tu laisseras mourir. Le gars comprendra ce que ce langage veut dire.
— Oh ! papa, papa, je vous en supplie, ne me commandez pas cela, avait, en se traînant sur les genoux, supplié la jolie Mar'Yvonnette.
— Eh bien ! avait alors dit le père, je mets ton sort entre tes mains. À la place de grosses galettes noires, fais-moi, pour le réveillon, avec ce sarrasin, un beau gâteau aussi blanc que le lys des champs, et aussi doré que la flamme du foyer ; que ce beau gâteau craque sous la dent, comme le givre d'hiver craque en ce moment sous mon sabot, et Mar'Yvon sera ton mari.
— Mais, papa, vous me demandez l'impossible !
— L'amour, ma fille, rend ingénieux.

Lors, sa lanterne à la main, le père de Mar'Yvonnette partit pour la messe de minuit. Mar'Yvonnette entendit le givre d'argent qui craquait sous son sabot, comme le froufrou d'une robe de soie. Et Mar'Yvonnette se mit à pleurer.
Cependant, ayant séché ses jolis yeux de pervenche, Mar'Yvonnette se mit à genoux.
— Oh ! s'écria-t-elle, doux Jésus de la Crèche, vous qui pouvez tout, faites que je puisse, avec ce blé noir, façonner, pour le réveillon de papa, un gâteau blanc comme le lys des champs et doré comme la flamme du foyer. Faites encore que ce merveilleux gâteau craque sous la dent, comme craque, sous nos sabots, le givre de décembre !
« Et, toc ! toc ! Toc ! »... À ce moment, Mar'Yvonnette entendit frapper à la porte.
— Au nom du doux Jésus de la Crèche, ouvrez-moi ! disait une voix plaintive, comme un souffle d'hiver.
Mar'Yvonnette ouvrit. Dans un tourbillon de neige, entra un enfantelet. Il était tout couvert de haillons, et joignant ses menottes bleuies par le froid :
— Oh ! par pitié ! dit-il, un morceau de pain !

Aussitôt, oubliant la confection du beau gâteau dont dépendait son bonheur, la charitable Mar'Yvonnette ne songea plus qu'à vite apaiser la faim du pauvre petit. Et, pour lui faire une galette de blé noir bien chaude, elle se hâta d'étendre sa pâte de sarrasin, sur la pierre du foyer.
Mais, tout à coup, ô miracle ! Voici la table de chêne qui se couvre de vases merveilleux tout emplis de lait doux, de beurre fin, d'œufs battus, aussi jaunes que l'or, de belle farine aussi fine et blanche que la neige.
Et le petit mendiant est devenu plus joli qu'un ange. Il ressemble à l'Enfant Jésus. Autour de ses cheveux blonds, irradie une auréole. Il sourit, et le voici qui, dans ses menottes, prend le lait doux, le beurre fin, les œufs frais et la blanche farine...
Ô miracle ! ô miracle ! Voici des centaines de jolis gâteaux qui sautent sur la pierre du foyer. On dirait des écus d'or ou des étoiles du paradis.
Ô miracle ! ô miracle ! Et les merveilleux gâteaux se multiplient à l'infini. Il y en a bientôt plein la maison, plein les grandes hottes d'osier dont se sert le père de Mar'Yvonnette pour ramasser les pommes de pin qu'il vend, afin d'allumer le feu, dans le château des environs.
Et c'est, dans l'air, un exquis parfum d'encens. Et Mar'Yvonnette est tombée à genoux, en extase. Et, dans l'air, sonnent les cloches de Noël. Alléluia ! Alléluia ! !...

Et, à nouveau, s'ouvre la porte. Cette fois, c'est le père de Mar'Yvonnette qui rentre, avec Mar'Yvon.
Par la cheminée, s'est envolé comme un rayon d'aurore. L'air est encore délicieusement embaumé. L'enfant Jésus a disparu, mais Mar'Yvonnette, en extase, est toujours à genoux, près la pierre du foyer.
À son réveillon, le père de Mar'Yvonnette mangea un gâteau doré comme la flamme du foyer et blanc comme le lys des champs. En outre, ce merveilleux gâteau craquait, sous la dent, comme le givre d'hiver craque sous les sabots. C'est ce gâteau, qu'on appelle, pour cette raison, "le craquelin".
Faut-il ajouter que Mar'Yvon eut sa part du réveillon, et épousa la charitable Mar'Yvonnette ? Faut-il ajouter aussi, que, durant toute leur vie, pleine de bonheur, ils vendirent des craquelins, à la porte de l'église : de beaux craquelins d'or, qu'ils apportaient, sur leur dos, à pleines hottes d'osier ?
Et, c'est aussi, depuis lors, que, dans les petites cahutes étranges du Bourg-Neuf, en Pleurtuit, on façonne ces jolis et délicieux gâteaux qu'on entend bannir [publier], par nos rues, d'une voix si dolente : Craq'lins de Saint-Malo !

Eugène HERPIN, La Côte d'Emeraude, histoires et coutumes du Clos-Poulet, 1914 (Rennes-La Découvrance-1994, p. 195)

Et pour assouvir votre faim, voici quelques liens !

Les Craquelins de la Baie (Pays de Dol, Saint-Malo, Mont Saint-Michel), 35430 Saint-PèRE-Marc-en-Poulet 02.99.48.19.21

Les Craquelins du Chat Noir 35720 Plesder 02.99.69.49.57

Craquelins Bellier, ZA La Motte, 22690 Pleudihen-Sur-Rance 02.96.83.36.53

Craquelins Margely, 22350 Plumaudan (à 15 km de Dinan) 02.96.86.00.65 également sur facebook

Craquelins de Saint Malo

Descriptions, recettes, historique...

qu'est-ce qu'un craquelin
recette en images
L'histoire, notamment en Pays de Rance

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13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 11:22
"CHANDAIL" dites-vous... Bien vu !

Avouez en effet que c'est un choix malicieux pour le "tradeur" (conteur TRADitionnant) que je suis... que de porter une tenue de "marCHAND D'AIL" !

? Comment ça ?... Eh bien, qu'on se le dise : le terme s'origine dans l'abréviation populaire de "(mar)chand d'ail"... désignant les maraichers bretons qui vendaient leur ail aux Halles de Paris, et qui portaient en hiver de gros pulls tricotés par leurs femmes ; par métonymie, on les appellera "chandail"...

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/CHANDAIL http://fr.wiktionary.org/wiki/chandail

Le public n'a qu'à respecter ses distances : rapport à "l'haleine" du conteur, non pas "la laine" de mes pull-over... aïe ! aïe ! aïe !

(pff... n'importe quoi ! me souffle mon p'dit doigt : tu ne manges pas si souvent que ça de l'ail, espèce d'ours !)

Bon, c'est vrai : ma grand-mère était de Cherrueix !...

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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 17:20
conteuse.jpgAvant l'invention de l'écriture, on utilisait le mot orature, terme qui a été remis à l'honneur par Rémy Dor et Claude Hagège. Il est aussi d'usage dans les pays anglosaxons.
On entend par orature l’ensemble des genres dont le mode d’expression est la voix, et qui s’entrepose dans la mémoire, à la fois des narrateurs et des auditeurs. Elle sollicite principalement l’ouïe, le sens global, celui de l’invisible.


Christian Montelle [http://www.meirieu.com/ECHANGES/Oral%20et%20langue.pdf] nous enseigne que  : Le terme de "littérature orale" est un oxymore, une tournure de style qui dit quelque chose et son contraire : cette obscure clarté qui tombe des étoiles. Littérature vient du latin : littera, « lettre », puis litteratura, « écriture », « grammaire », « culture ». La lettre relève à l'évidence de l'écrit, comme le phonème relève de l'oral.

Il me précise, dans un courriel : le distingo entre "orature" et "parole ordinaire ou aliénante" est important pour le conteur. La confusion est totale en ce domaine.
L'orature (adjectif : orataire) est un élément de parole élaboré : un "texte" d'orature (même réduit à une syllabe) a fait l'objet d'une manipulation discursive. On distinguera donc soigneusement ce qui est "oralisé" de ce qui est "vocalisé" : l'orature ne relève pas du style parlé, mais d'un registre formalisé.
À la suture des domaines de l'orature et de la littérature, on inscrira
  • une "orature littéraire" (prolongements écrits de textes oraux),
  • de même qu'une "littérature orale"(textes écrits conçus pour être dits)
  • et une littérature oralisée (textes littéraires qui sont donnés oralement).


Orature et littérature ne se contentent pas de figurer le monde, elles veulent le refigurer. C’est-à-dire qu’elles ont des visées esthétiques et éthiques, au contraire des textes dont l’objectif est la seule information/communication ou l’aliénation d’autrui.
Roberte Langlois a soutenu une thèse, notamment  à partir des travaux de Christian Montelle : "Oralité et éducation : histoire d’une domination" ; on peut en lire un aperçu de 9 pages par là : http://www.congresintaref.org/actes_pdf/AREF2007_Roberte_LANGLOIS_064.pdf

Bibliographie : La Parole contre l’échec scolaire, (La haute langue orale), Christian Montelle, L’Harmattan, Paris, 2005

Pour compléter, on peut aussi se reporter au riche article de Jean-Loïc Le Quellec : "Oralité / auralité" [La Mandragore - Revue des Littératures Orales – N°6, 2000, p. 149]

_________________________


On croit généralement que c'est Paul Sébillot qui utilisa le premier l'expression "littérature orale" en 1881 lorsqu'il fonda avec Charles Leclerc, associé de Maisonneuve, la collection des Littératures populaires de toutes les nations, dans laquelle il a notamment publié : La littérature orale de la Haute-Bretagne.
Il y eut
en réalité plusieurs précédents, comme me l'a précisé Fanch Postic [
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fa%C3%B1ch_Postic ], notamment :

  • dès 1834 : Alexandre Moreau de Jonnès, dans Statistique de l'Espagne, p.304
  • 1850 : princesse Aurélie Ghica, La Valachie moderne, p.218
  • 1855 : Frédéric de Rougemont, Le peuple primitif, son histoire et sa civilisation, p.21
  • 1858 : George Sand emploie l'expression, sans doute en référence aux chants du Barzaz-Breiz, le recueil de Théodore Hersart de la Villemarqué qu'elle a découvert quelques années plus tôt et dont elle a fait un éloge dithyrambique
  • 1869 : François-Marie Luzel, la reprend dans un article « Contes et Récits populaires des Bretons Armoricains », publié dans la Revue de Bretagne et de Vendée, t.XXV, 1869, p.103-108.].

Fanch Postic a également noté que Luzel divisait l’expression

en « poésie, qui comprend les chants populaires de toute nature »

et en « prose, qui comprend les contes, les récits, les superstitions »,

proposant une classification des genres qui n’est en définitive pas si éloignée de celle qui est encore généralement encore en usage.

Accéder au moteur de recherche interne du site officiel de Jean-Pierre MATHIAS (contes bretons et d'ailleurs !)

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28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 19:40

http://p6.storage.canalblog.com/64/35/741787/80407725_p.jpg

Dans les jeux d'enfants, à Saint-Malo autrefois :

"celui qui se trompe, au lieu de donner un gage, est souvent condamné à se frapper une ou plusieurs fois les fesses contre un mur en disant : « A la galette chaude ! mon cul brûle. »"

... selon Paul Sébillot, dans la R.T.P. Revue des Traditions Populaires, t. 07-1892, p. 40

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 10:09

Jhe se interviouve en galo durant 9mn de temps o dés jiënes qi pouss és etud au lycéill Henri Avril de Lamballe. Présentation dans un article du Télégramme
Au fil de l'interview, si vous manquez de temps, vous pouvez choisir les 9mn de mon intervention en positionnant votre curseur à partir de 14'26"

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25 avril 2013 4 25 /04 /avril /2013 19:54
De "la Faux du diable" au "tracteur open source" !

"Saint Michel ne fit point comme le diable, il prêta sa faux, et apprit à tout le monde à s’en servir. Voilà comment l’usage de ce instrument est devenu familier.", ainsi que l'a rapporté Mr GUILLOU, instituteur de Hédé (35630), dans un conte qu'il confia à Adolphe ORAIN au tournant du 19ème siècle, un de ces récits du "diable dupé".
Cette histoire nous donne un exemple supplémentaire de ce que la tradition populaire porte bien des messages d'à-venir... puisque voici que Marcin Jakubowski agit comme l'archange : il a fabriqué un tracteur dont il a publié les plans sur le net, avant d'imaginer le "kit de construction du village global" !


Voici le conte (Adolphe Orain, "Contes de l'Ille-et-Vilaine", 1901, p. 221) :
Au temps jadis, les bonnes gens de Hédé coupaient leur foin avec des ciseaux de tailleur, aussi n’avançaient-ils guère en besogne.
Le diable seul, qui venait de temps en temps par là chercher de grosses pierres pour la construction du Mont Saint-Michel, possédait un instrument qui coupait le foin d’une prairie dans un rien de temps. Mais il ne s’en servait que la nuit et refusait de le prêter.
Son outil tenait du prodige ! Il abattait le foin en andains, c’est-à-dire en lignes, ce qui permettait, aussitôt qu’il était sec, d’en faire des mulons.
Satan promit un jour à un mauvais sujet de ses amis de lui couper son foin la nuit suivante. Saint Michel en fut informé et alla piquer des dents de herse, qui sont en fer comme vous savez, dans la prée du particulier. Puis il se cacha dans le creux d’un vieux chêne en attendant la nuit. Le corps tout entier disparaissait dans l’arbre et la tête seule émergeait au milieu du feuillage.
Vers minuit, il entendit siffler derrière une haie et vit le diable se diriger vers la prairie. Arrivé à l’échalier, Satan s’arrêta, se mit à frapper avec un marteau sur le tranchant de son outil, qu’il emmancha ensuite au bout d’un grand bâton. Puis il l’aiguisa tout debout et, enfin, d’un geste régulier des bras, le fît manœuvrer au milieu du foin qui cheït tout autour de lui.
Lorsque l’instrument rencontra la première dent de herse, il s’ébrécha. Satan se mit à jurer comme un beau diable et continua son travail. À la seconde dent l’outil se brisa et le diable dit : "Bon v’là ma faux cassée ; il va falloir la porter à la forge." Et il s’en alla, toujours en jurant, vers le bourg de Dingé.
Le lendemain saint Michel se rendit chez le maréchal et lui demanda si on lui avait apporté un outil à réparer.
— Oui, répondit le maréchal, et un outil comme je n’en ai jamais vu.
— Eh bien ! tu m’en fabriqueras un semblable, et je t’expliquerai ce qu’on peut en faire.
— Bien volontiers.
Saint Michel ne fit point comme le diable, il prêta sa faux, et apprit à tout le monde à s’en servir. Voilà comment l’usage de ce instrument est devenu familier.
En voyant des faux dans toutes les mains, Satan comprit que son secret avait été découvert, et il supposa tout de suite que saint Michel l’avait épié. Furieux, exaspéré, il alla lui proposer un duel.
— J’accepte, répondit l’Archange, mais à une condition, c’est que ce sera dans un four.
— Où tu voudras.
Et tous les deux s’en allèrent vers le prochain village.
Chemin faisant, saint Michel trouva une petite mailloche en bois qui sert aux bonnes femmes à écraser le chanvre et le lin avant de le brayer. Il la mit sous son bras et continua sa route.
Arrivés près du four, le diable prit par un bout le frigon, ou perche à enfourner le pain, et se glissa dans le four. Saint Michel l’y suivit, et, pendant que son compagnon tirait sur sa perche, beaucoup trop longue pour pouvoir entrer dans le four, il lui maillochait la tête à tour de bras.
Grâce ! grâce ! s’écria Satan, ou tu vas me tuer.
Je veux bien te faire grâce, mais à la condition que tu vas quitter le pays et que tu n’y reviendras plus.
Le marché fut conclu et, depuis cette époque, on n’a jamais revu le diable dans le canton de Hédé.

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