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contes-et-merveilles
"J'ai des merveilles à vous dire" !
Jean-Pierre MATHIAS, conteur professionnel de haute Bretagne
Site officiel : http://www.contes-et-merveilles.com/
Avouez en effet que c'est un choix malicieux pour le "tradeur" (conteur TRADitionnant) que je suis... que de porter une tenue de "marCHAND D'AIL" !
? Comment ça ?... Eh bien, qu'on se le dise : le terme s'origine dans l'abréviation populaire de "(mar)chand d'ail"... désignant les maraichers bretons qui vendaient leur ail aux Halles de Paris, et qui portaient en hiver de gros pulls tricotés par leurs femmes ; par métonymie, on les appellera "chandail"...
A cette question lue sur facebook, j'ai répondu que "Le mariage du soleil et de la bergère", est un conte qui figure au sommaire des "Contes & Légendes
d'Ille-et-Vilaine" qui arrive dans les rayons de librairies cette semaine, publié chez De Borée, sous ma plume !...
Passionnante conférence au sujet des rituels y afférent, donnéeen 2009par
Claude Gaignebet(+), à écouter ici : http://files.eke.org/soinuak/solstice1.mp3
Après qu'un autre intervenant complète avec une évocation des traditions, chants, légendes, et contes basques de la Soule... s'ensuivent (à la moitié de l'enregistrement) des commentaires et
compléments par Claude Gaignebet, ainsi que des échanges avec le public :http://files.eke.org/soinuak/solstice2.mp3
Dix-neuf personnes vivant dans des maisons de retraite en Ille-et-Vilaine ont survolé leur vie en répondant à des questions sur le travail, la famille, la
vieillesse, la mort, la société, les jeunes, … La force de ces témoignages est de s'inscrire dans le présent car les thèmes évoqués nous interpellent tous, quel que soit notre âge. Et vous, « vous sentez-vous vieux » ?
Ce film est à l'initiative d'Anim'PA 35, Association d'animateurs auprès de personnes âgées en Ille-et-Vilaine. Avec ses partenaires : Le Silex et la Tortue, Education populaire autour des médiacultures, Rennes Centre Régional de Gériatrie, Chantepie Résidence Hyacinthe Hévin, Etrelles Résidence Le Clos d'Orrière, Vern sur Seiche Résidence Bellevue, Saint-Grégoire Maison Saint-Cyr, Rennes Résidence Lucien Schroeder, Rennes
Les hirondelles ont la queue
fourchue parce qu'après le déluge, au moment où les animaux devaient sortir de l'arche, ils pensaient à trouver dans le monde une situation heureuse, selon leurs goûts. Le serpent, prudent, envoya le cousin pour savoir, en pompant le sang de toutes les créatures, quel était le meilleur. Quand le moustique, qui avait trouvé le sang
des hommes supérieur à celui des animaux, revint rendre compte de sa mission, l'hirondelle lui coupa la langue d'un coup de bec. Le serpent furieux happa la pauvre hirondelle par la queue, pour la dévorer ; mais il en fut pour ses frais, les plumes lui restèrent dans la gueule.
Depuis ce temps,
lesdites plumes n'ont pas repoussé
et le cousin ne parle plus ; il se contente de faire pcheu, pcheu.
Le folklore de la Côte d'Or, Bourgogne, Mme N. GUYOT, Revue des traditions populaires, 1904, p. 220
Séjourner dans des hypermarchés dans une perspective touristique.
Circuit touristique expérimental à travers tous les lieux du monde qui ont donné leur nom à une pomme de terre, ... J'aime bien aussi :
- le "CUNÉITOURISME" : Découvrir un endroit selon les recommandations des « gens du coin », que l’on suivra à la lettre. Tenter aussi l’expérience dans sa propre
ville en s’y faisant passer pour un visiteur étranger. - le "DODECATOURISME" : Formule touristique élaborée à partir du nombre 12 (douze), prendre un train un 12 décembre à 12 heures 12 (en descendre au douzième arrêt),
passer ses vacances dans l’Aveyron, marcher (et nager) le long du douzième parallèle, explorer systématiquement les chambres 12 des hôtels, entreprendre un tour du monde avec 12€ ($, £,…)en
poche, ...
Le lièvre de la Prévalaye(à 3 kilomètres de Rennes)
Conté par M. P. Vaugeois, de Fougères, collecté et publié par Marie-Edmée VAUGEOIS, R.T.P. Revue des Traditions Populaires, tome 21-1906, page 246
On raconte à Fougères
qu'Henri IV, étant allé au château de la Prévalaye, fut invité par le seigneur à une chasse au lièvre. Le roi remarqua, au cours de la chasse, un grand et gros lièvre, qui paraissait beaucoup plus fort que les autres ; et il s'était bien promis de lui faire l'honneur
de le forcer et de le tuer de sa propre main. Or la journée s'avançait... on était en chasse depuis le matin... et le roi avait beau poursuivre le grand lièvre, celui-ci n'en courait que plus vite, quand tous
les chiens du château étaient déjà sur les dents. Le roi voulut en avoir le cœur net, et découvrir d'où venait cette vélocité surprenante. Continuant à suivre le lièvre de près, on s'aperçut alors que l'animal avait, en plus de ses quatre pattes normales, quatre autres pattes sur le dos,
placées de telle sorte que, lorsqu'il était fatigué d'un côté, il faisait la culbute sur lui-même, et retombait sur quatre pattes toutes fraîches, qui lui permettaient de courir indéfiniment sans
se lasser, tout en se moquant de la poursuitedes chiens et des chasseurs les plus infatigables.
Il était une fois une riche princesse qui eut le malheur d'offenser une méchante fée. Celle-ci trouva moyen de bannir de la ville son ennemie, et de la changer en
crapaud. La jeune fille métamorphosée sera délivrée par un prince. Mais ce dernier devra être élevé dans un berceau, dont le bois proviendra d'un chêne, planté par l'enchanteresse, et, il devra
réussir à embrasser trois fois la malheureuse bête, qui, à chaque baiser, grandira d'une manière prodigieuse.
Et le prince n'est pas encore venu. La belle en détresse apparaît tous les sept ans, et l'on entend ses plaintes dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Légende Lorraine (Conté par M. Kircher). Ceci est dit aux veillées du village de Morsbach, près de la montagne d'Hérapul, en Lorraine.
François DUINE, Revue des Traditions Populaires - RTP, t. 15-1900, p. 125
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de recherche interne du site officiel de Jean-Pierre MATHIAS (contes bretons et d'ailleurs !)
"elle vit venir une vieille bonne
femme couverte d'un manteau usé et déchiré, qui s'approcha d'elle et lui dit d'une voix douce :
- Tu as l'air d'avoir bien froid, ma petite fille ?
- Ah ! oui, bonne femme, les vêtements que me donne ma belle-mère sont si mauvais que le vent passe au travers : c'est à peine s'ils suffisent à me couvrir, et elle ne veut pas que j'allume du
feu.
- Tu me fais pitié, dit la vieille, qui était une fée déguisée, prends ma baguette, et frappe sur cette barrière en bois."
extrait de "Cendrouse", conte de type Cendrillon, conté en 1879, par Aimé Pierre, de Lifrré (35340), âgé de 19 ans, garçon de ferme à Ercé. Publié par Paul SEBILLOT, "Contes des
Paysans et des Pêcheurs".1881 (rééd. Terre De Brume.1999) p. 192