Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : contes-et-merveilles.com
  • : contes-et-merveilles "J'ai des merveilles à vous dire" ! Jean-Pierre MATHIAS, conteur professionnel de haute Bretagne Site officiel : http://www.contes-et-merveilles.com/
  • Contact

Profil

  • contes-et-merveilles.com
  • J'ai des merveilles à vous dire !
Site officiel : http://www.contes-et-merveilles.com/
Conteur professionnel de haute Bretagne
  • J'ai des merveilles à vous dire ! Site officiel : http://www.contes-et-merveilles.com/ Conteur professionnel de haute Bretagne

Recherche

Archives

Pages

31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 22:38
illustration : Fannie BRICE http://www.fanniebriceperso.fr/
C'est ce qu'annonce un article de Sciences-et-Avenir.com, relayé par tempsreel.nouvelobs.com : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/espace/20091029.OBS6131/les_oceans_viennent_dailleurs.html
Extraits : "Selon F. Albarède toute l’eau de notre planète est d’origine extraterrestre. Elle provient d’astéroïdes glacés projetés par la gravité des planètes géantes dans notre direction entre 80 et 130 millions d'années après la formation du système solaire. Pénétrant dans le manteau par la surface, l'eau aurait alors ramolli la Terre et réduit la tension à laquelle les matériaux se brisent. Un évènement à l’origine de la tectonique des plaques et de l'émergence des continents, conditions probablement nécessaires à l'apparition de la vie.
Un phénomène identique se serait également produit sur Mars et Vénus mais Mars s'est asséchée avant que l'eau n'arrive à pénétrer en profondeur et, en ce qui concerne Vénus, personne ne sait quelles étaient les conditions avant le violent remodelage de sa surface, il y a 800 millions d'années, par un volcanisme intense."

... Le plus étonnant, c'est que "la tradition populaire s'en souvient" !
Lisez plutôt ce qu'a rapporté LUCIE DE V. H., dans R.T.P. (Revue des Traditions Populaires), t. 16-1901, page 420 : "Aux environs de Dinan, on raconte que lorsque le déluge fut terminé, la terre devint si sèche qu'il n'y avait plus une seule goutte d'eau ; alors Dieu ordonna à  tous les oiseaux de se rendre au Paradis, pour y prendre chacun une goutte de rosée sur les arbres qui y croissent, et de venir déposer cette goutte dans un endroit qu'il leur indiqua. Tous obéirent, et en quelques minutes la mer fut créée ; seul le pivert refusa son concours, et en punition, le Seigneur lui déclara qu'il ne boirait que lorsque la pluie tomberait sur la terre. Voilà  pourquoi, lorsque la soif le dévore, et que ses cris appellent la pluie, on le voit frapper du bec les troncs d'arbres, où il espère trouver la goutte d'eau qu'il n'a pas voulu aller chercher en Paradis."


Accéder au moteur de recherche interne du site officiel de Jean-Pierre MATHIAS (contes bretons et d'ailleurs !)
Partager cet article
Repost0
15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 15:19
Comment intéresser les enfants par le conte et le mythe ? Dans les pays émergents, des éducateurs, des instituteurs, des conteurs, inventent des histoires, racontent des mythes qui fascinent les enfants.
Au Venezuela, plusieurs personnages appartenant à des milieux sociaux très différents entretiennent des liens particuliers avec l'image de María Lionza, la déesse la plus populaire du pays. Cette divinité représente un cas particulier dans l'univers mythologique vénézuélien, puisqu'elle est indienne, métisse, blanche ou noire, selon les représentations ; et tantôt bienfaisante tantôt maléfique. À travers leur façon de concevoir María Lionza et leur manière singulière d'entrer en contact avec ses représentations, les personnages du film offrent un portrait de la richesse symbolique de María Lionza, et mettent en évidence quels rôles son image joue dans la société vénézuélienne contemporaine.
Le film ethnographique de Roger Canals, "Visages d'une déesse vénézuelienne" (55’, novembre 2007) est visible ici : http://video.rap.prd.fr/cnrs/cetsah/Visage_VF.mov
D'après une information publiée par René BARBIER, le 21 octobre 2008, à cette adresse : http://www.barbier-rd.nom.fr/journal/article.php3?id_article=1096

Accéder au moteur de recherche interne du site officiel de Jean-Pierre MATHIAS (contes de Bretagne et d'ailleurs !) nel
Partager cet article
Repost0
19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 15:29

Le légendaire de la mort, tel sera le thème du "Congrès de la Société de Mythologie Française 2009", du dimanche 23 août au mardi 25 août.
Il sera basé au "Centre Studi ha dudi", 6 rue Saint-Pierre, 22390 Plésidy (Arrondissement de Guingamp, Canton de Bourbriac)
Au programme : les matinées sont réservées aux conférences, les après-midi aux visites en car sur de hauts lieux mythologiques de la région (Méné Bré, Saint Michel En Grève, Tréguier, Bulat-Pestivien, etc.), et les soirées à différentes animations (concert de Harpistes avec Anne Auffret, assemblée générale, veillée musique et contes).
Ouvert à tous. Réservation : 02 96 13 10 69, ou : studi-ha-dudi at wanadoo.fr.
Informations : Gwen Fichou, tél. : 02 98 99 56 70, ou courriel : jene.fichou at orange.fr
Plus d'informations sont disponibles sur le site de la SMF : http://www.mythofrancaise.asso.fr/1_soci%E9t%E9/1011_plesidy.htm
Partager cet article
Repost0
4 mai 2009 1 04 /05 /mai /2009 16:37

Je suis intéressé de lire tout commentaire au sujet de ce court article :

"Voici ce qu'on raconte en Ille-et-Vilaine.
Un boucher entend dire que dans son village l'on a vu un certain taureau qui a sur le front une seule corne. Il jure de le prendre. Il se met à la recherche de l'animal avec deux haches et cent couteaux. Enfin il trouve la bête qui, avec une complaisance parfaite, lui offre sa tête. Le boucher ûse en vain tous ses instruments. Alors le taureau donne à l'homme un coup de corne dans la poitrine, l'étend raide mort et retourne tranquillement dans son pays que l'on n'a pas pu encore découvrir."
source : Fra DEUNI (alias François DUINE), in "Revue des Traditions Populaires" – R.T.P. n°09.1894, page 295

Accéder au moteur de recherche interne du site officiel de Jean-Pierre MATHIAS (contes de Bretagne et d'ailleurs !)
Partager cet article
Repost0
26 avril 2009 7 26 /04 /avril /2009 23:43

L'ADJURATION A SAINT YVES

En faisant une exploration archéologique dans le pays de Tréguier j'ai rencontré une ancienne femme qui a bien voulu me dire qu'autrefois elle avait fait un pèlerinage à Saint Yves de Vérité, pour prier le saint de reporter sur son ennemi la quantité exacte de mal que cet ennemi lui avait fait. Elle fit trois fois le tour de la chapelle, et trempa trois petits pains dans le bénitier. (Il m'a été impossible d'obtenir plus de détails.) Le clergé ne pouvant arriver à détruire cette superstition de vengeance, a fait raser totalement la chapelle.
Source : FRA DEUNI [pseudonyme pour François DUINE], Revue des Traditions populaires, t. 26-1911, p. 293
*
*   *

Lorsque deux individus ont une contestation pour une chose grave et qu'ils ne peuvent se mettre d'accord, l'un d'eux jette un sou par terre devant l'autre, pour l'ajourner, devant saint Yves de Vérité. Celui qui a menti ou qui a tort meurt dans l'année. Cet ajournement est encore usité assez fréquemment. (P.)
"Dans quelques cantons des Côtes-du-Nord, les personnes qui ont à se plaindre d'un débiteur font dire une messe à saint Yves. Par ce moyen, leur argent leur est, disent-ils, rendu dans l'année ou le débiteur meurt." (Habasque, t. 1, p. 88.)
"En l'adjurant avec certaines formules, dans sa mystérieuse chapelle de Saint-Yves-de-Vérité, contre un ennemi dont on est victime, en lui disant : "Tu étais juste de ton vivant ; montre que tu l'es encore", on est sûr que l'ennemi mourra dans l'année." (Renan, Souvenirs d'enfance, dans la Revue des Deux-Mondes, 15 mars 1876, p. 244.)
Source : Paul SEBILLOT, Coutumes Populaires de la Haute-Bretagne.1886 (Maisonneuve & Larose. 1967), p. 190

*
*   *
ADJURATION A SAINT YVES AU XIIè siècle
"Nous mettons presque entre les Sorciers ceux qui d'une hayne enfiellée, bien loin d'aymer leurs ennemis,... vont abuser des pèlerinages, et prier Saint Yves ou quelque autre sainct, de venger leurs propres passions, et faire périr de mâle mort ceux contre lesquels ils sont indignez..." (Statuts de Saint-Malo. Edition de 1620. Page 486 et suiv.).
Source : H. DE KERBEUZEC [pseudonyme pour l'abbé DUINE], Revue des Traditions populaires, t. 27-1912, p. 139
*
*   *
En face du quai de Tréguier, de l'autre côlé du Jaudy, sur une gracieuse éminence tapissée d'ajonc et de bruyère, s'élevait naguère une petite chapelle sous le vocable de saint Sul. Elle appartenait aux seigneurs du Verger, de la famille de Clisson, qui lui adjoignirent vers la fin du XVIIIe siècle un ossuaire en granit. La chapelle tomba en ruine, mais l'ossuaire lui survécut. On y entassa les statues de saints demeurées sans abri. Parmi elles, se trouvaient deux images de saint Yves, dont l'une, très ancienne, passait aux yeux du peuple pour être plus particulièrement celle de saint Yves-de-la-Vérité. Saint Yves-de-la-Vérité devint peu à peu, à l'exclusion de tout autre thaumaturge, le patron de cet ossuaire, transformé en oratoire. C'est là qu'on alla désormais invoquer sa justice.
Aujourd'hui, l'ossuaire même a disparu. Il n'était déjà plus debout en 1882 ; à cette époque, un cultivateur, resté célèbre dans la région sous le nom de "crucifié" de Hengoat, fut trouvé assassiné et suspendu en croix aux brancards d'une charrette. Ses assassins, qui étaient, croyait-on, ses beaux-frères, avaient tenté d'abord de se débarrasser de lui sans effusion de sang en le faisant vouer à saint Yves. Mais la vieille femme qu'on avait chargée de cette mission objecta que la chapelle étaient démolie et que la saint Yves n'y était plus.
Le recteur de Trédarzec, dans la paroisse duquel était situé l'oratoire, avait enlevé la statue et l'avait reléguée dans la cour de son presbytère, parce que "son sacristain ayant été voué lui-même avait, par suite d'une coïncidence singulière, succombé quelque temps après". Le recteur espérait sans doute par ce moyen radical couper court à la superstition. Il n'en fut rien. On continua d'aller s'agenouiller sur l'emplacement de l'ossuaire. Les plus audacieux ne craignirent pas de frapper à la porte même du recteur, pour lui demander de voir le saint. Le recteur les éconduisit d'abord, avec des ménagements ; plus tard, sa patience se lassant, il y mit, dit-on, quelque brutalité. Des pèlerins qu'il avait fait jeter hors de sa maison l'assignèrent au tribunal de saint Yves. Et, s'il faut en croire la légende, ce jour-là même, qui était un dimanche, à l'issue de la grand'messe, il mourut (Voir p. 207, une des versions de cette légende. Cf. Au pays des pardons, pp. 22-25).

Quant à la superstition, elle est aussi vivace que jamais. Au mois d'août 1891, on m'a montré du doigt une femme atteinte d'une maladie de langueur, en me disant : "Voyez celle-là ! c'est un tel qui l'a vouée. Elle n'attend plus que son terme".
À la moindre contestation qui tourne à l'aigre, on menace encore l'adversaire de l'aller vouer à saint Yves. Et la menace produit toujours son effet. Les renseignements que je donne sur ce culte homicide sont de provenances diverses. Mais je les ai plus particulièrement recueillies à Penvénan, de la bouche de Pierre Simon et de celle de Perrine Le Moal. On a vu plus haut, d'autre part, que l'autel en pierre de saint Yves-de-la-Vérité avait été acheté par Mme Ambroise Thomas et que c'est lui qu'elle a fait instaurer dans le petit oratoire privé attenant à sa maison de Ziliek, en Penvénan. Le bruit public voulait qu'elle eût également donné refuge à la statue du saint, et l'île Ziliek devint pendant quelque temps le but d'un pèlerinage suspect. Mais, d'après la version la plus récente, cette statue, à la suite de nombreuses vicissitudes, aurait émigré à Guingamp où elle aurait été acquise par M. G. de Kerguézec, député des Côtes-du-Nord.
Sur l'histoire de la chapelle et de la légende, voir P. Hémon, "Saint Yves-de-la-Vérité", Annales de Bretagne, t. XXV, pp. 20-46. Cf. Le Fureteur breton, t. IV, p. 128 ; t. V, p. 53, et aussi L. Jobbé-Duval, "L'adjuration à saint Yves-de-la-Vérité", Nouvelle revue historique de droit français et étranger, t. XXXIII, pp. 550,722, qui étudia la légende du point de vue juridique.

Voici la formule en breton :
Te eo Zantik ar Virione. Me a westl dit heman. Me a man ar gwir a du gant-han, condaon ac'hanon. Mes, marman ar gwir a du ganin, gra d'ez-han merwel a-berz ann termenn rik.
En Cornwall, pour vouer quelqu'un à la mort, on récite le psaume 109 en appliquant ses malédictions à la personne qui a tort (W. Bottrell, Traditions and hearthside stories, 2nd series, p. 229)

Source : Anatole LE BRAZ, La Légende de la mort, t. I, (1899), rééd. Terre de Brume 1997, p. 214
 

Accéder au site officiel de Jean-Pierre MATHIAS, conteur breton professionnel

Partager cet article
Repost0
10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 22:44

Au quartier de la Ville-Guillaume, dans la paroisse de Saint-Broladre (canton de Pleine-Fougères, il y avait jadis une chapelle où saint Guinefort était honoré. La chapelle a été démolie, mais le saint a été transporté dans la ferme voisine, où il continue d'être cultivé des paysans. Cependant la statue a la tête brisée. Cette statue est en bois. On l'a badigeonnée de plusieurs couches de lait de chaux, au point de la transformer en magot indéfinissable. De même l'ancienne fontaine du saint est devenue une mare bourbeuse.
Quand un enfant était malade depuis longtemps, on le recommandait "à saint Guinefort qui donne la vie ou la mort". Voici le rite traditionnel : dans un trou de la muraille, appelé "fournaise", on mettait la tête de l'enfant ; si l'enfant redressait sa tête, c'était signe de vie ; s'il la laissait retomber, c'était une réponse de mort. (Conté par Joseph Billois, de Sl-Broladre).

François DUINE, in "R.T.P.-Revue des Traditions Populaires", 19-1904", page 178

Accéder au site officiel de Jean-Pierre MATHIAS, conteur breton professionnel

Partager cet article
Repost0